Deux enfants tenant des ballons en forme d'oreilles, symbolisant la fonction de l'auditeur d'enfant. L'acronyme : LANAE et le texte : L'Association Nationale des auditeurs d'enfants sont aussi présents.

L’AUDITEUR D’ENFANTS et l’audition conventionnelle ou amiable

– Qu’est-ce qu’un cadre conventionnel pour l’auditeur ?

Il intervient en dehors de toute procédure judiciaire :

  • Audition de l’enfant dans le cadre des médiations familiales ;
  • Démarche spontanée des parents de faire entendre leur enfant avant toute saisine du Juge (antérieurement à la rédaction d’actes d’avocats, de convention parentale, de requête conjointe ou unilatérale etc…) ;
  • Audition de l’enfant dans tous les modes amiables de règlement des différends (MARD) : procédure participative, processus collaboratif, médiation ;
  • Audition de l’enfant dans les divorces par consentement mutuel par acte d’avocats (divorce sans juge) ;
  • Audition de l’enfant en difficulté, en dehors de toute procédure (harcèlement scolaire ; poursuites contre l’enfant dans le cadre scolaire, demandes de l’enfant sur l’accès à ses droits, le respect de ses droits, enfant victime etc…).


– L’Auditeur d’enfants dans le cadre conventionnel

Si l’on veut respecter la CIDE, il faut consacrer dans toutes les décisions qui concernent l’enfant,
les principes fondamentaux que sont l’intérêt supérieur de l’enfant et la prise en compte de
sa parole.

L’ambition de la mission de l’auditeur d’enfant est de permettre à l’enfant d’accéder et de
faire valoir de façon effective
, son droit d’être entendu pour toute décision le concernant,
même en l’absence d’obligation légale pesant sur les décisionnaire.

Entendre un enfant permet de modifier les paradigmes et les représentations de tous les adultes,
en ouvrant leur « champ des possibles » et leurs réflexions sur le projet de vie de l’enfant, après
avoir pris connaissance de ses opinions, ses souhaits, ses vœux et même ses rêves, en dehors de
tout conflit de loyauté, de pressions, d’influences, ou d’injonctions diverses.

Car pendant le temps du recueil de la parole, l’auditeur d’enfant met en œuvre toutes les
conditions nécessaires pour être le garant de la sécurité affective, psychique et physique de
l’enfant, pour le rassurer, le mettre en confiance, l’écouter sans jugement, ni conseil, ni
commentaires, et dans la plus grande neutralité.

Par ailleurs, l’approche apaisée des procédures, la déjudiciarisation, tous les modes
amiables de règlement des différends et des conflits
doivent tendre à développer en parallèle
le recueil de la parole de l’enfant, pour le remettre au cœur des discussions et réflexions menées
en vue de prendre les décisions pour lui.

Les adultes peuvent faire le « pas de plus » sur ce chemin amiable en missionnant un auditeur
d’enfant, d’une part pour respecter le droit de leur enfant d’être entendu, et d’autre part, pour lui
offrir un espace de temps sécure, protecteur, neutre, bienveillant, confidentiel, sans
interprétation ni recherche de vérités, pour qu’il y dépose sa parole.

Dans le divorce par consentement mutuel par acte d’avocats (« sans juge »), l’auditeur
d’enfant se trouve être la solution pour que l’enfant puisse de manière effective, exercer son
droit d’être entendu et afin de respecter les conditions de l’article 21.1 du règlement Bruxelles II
ter, en cas de nécessité de circulation du divorce sans juge, ou d’accords parentaux homologués.

Les parents peuvent aussi missionner l’auditeur d’enfant pour rendre effectif son droit à être
entendu dans le cadre de leur séparation amiable
.

La restitution de la parole de l’enfant en audition conventionnelle, se déroule exclusivement de
façon orale auprès des parents.

Dès lors, l’auditeur ne pourra remettre aux parents qu’une simple attestation indiquant qu’il a
entendu l’enfant, à l’exclusion de toute autre information, afin de respecter la confidentialité
totale
de l’audition conventionnelle.

En outre, l’auditeur d’enfant peut intervenir dans le cadre conventionnel, en dehors de toute
procédure ou de processus amiable, dans toute situation dans laquelle l’enfant souhaite être
entendu
(cadre scolaire, harcèlement scolaire, discrimination, enfant victime, domaine de la
santé, des loisirs, etc…), après avoir bien évidemment recueilli l’accord des deux parents (ou
détenteurs de l’autorité parentale).

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